C'est le deuxième livre de Jean raspail que je lis, le premier étant un bizarre "Hurra Zara" que j'ai trouvé assez prétentieux.
Celui là est intéressant, mais limité.
L'aspect intéressant vient de ce que l'auteur s'attache, de façon un peu surprenante, à évoquer un peuple disparu au jourd'hui (ou quasiement), les Kaweskars, ou Alakalufs. Une entreprise louable, qu'il fait avec un grand respect des dits Alakalufs, mais sans cependant chercher à les faire passer pour plus "civilisés" qu'ils ne sont, voire en amplifiant tellement leur caractère non civilisés et la façon dont ils se détruisent et perdent toute dignité face aux hommes blancs qui tout à la fois les avilissent et les observent, qu'il s'exhale de ses pages le relent malsain que l'on peut avoir en regardant une plan infectée et putréfiée - qu'il est pourtant essentiel de regarder, pour apprendre.
On voit que Jean Raspail est fasciné par son sujet, dans ses deux versants : à la fois la lente disparition d'un peuple et le regard horrifié et écoeuré que l'homme blanc, supérieur, porte sur lui.
Bon, le fait est que tout le monde considère les Kaweskars comme l'une des civilisations les plus attardées, et puis je n'y connais rien. Mais la description qu'il en donne n'a pas de froideur, elle participe de cette expérience horrifiée, oh, comme ils sont sauvages ! comme ils sont sales ! comme ils sentent mauvais !
On voit là des Caphorniens au jardin d'acclimatation en 1881, ça soulève un peu le coeur. de voir des êtres humains même "attardés" traités comme ça (on ne pouvait pas leur foutre la paix sur leur ile ?).
L'aspect intéressant vaut donc pour la curiosité manifeste de l'auteur. Mais cette curiosité n'est vraiment pas gaie.
Même face à un peuple "primitif", moi je songe à ce que devait être cette vie de liberté presque animale, certes, mais une vie après tout. Evidemment, ces gens, observés par l'homme civilisé, devienne immédiatement sales, abrutis, etc, par contraste. Alors Jean raspail ne sombre certes pas dans la niaiserie ambiante qui consiste à tout idéaliser, ce qui est plutôt une bonne chose, mais il verse dans l'opposé :il se repait de cette sauvagerie.
Bon, allez, je l'ai assez dit. Ce qui est dommage, c'est que peu de gens se soucient de cette sorte de thème. Alors, c'est toujours bon à prendre.
Celui là est intéressant, mais limité.
L'aspect intéressant vient de ce que l'auteur s'attache, de façon un peu surprenante, à évoquer un peuple disparu au jourd'hui (ou quasiement), les Kaweskars, ou Alakalufs. Une entreprise louable, qu'il fait avec un grand respect des dits Alakalufs, mais sans cependant chercher à les faire passer pour plus "civilisés" qu'ils ne sont, voire en amplifiant tellement leur caractère non civilisés et la façon dont ils se détruisent et perdent toute dignité face aux hommes blancs qui tout à la fois les avilissent et les observent, qu'il s'exhale de ses pages le relent malsain que l'on peut avoir en regardant une plan infectée et putréfiée - qu'il est pourtant essentiel de regarder, pour apprendre.
On voit que Jean Raspail est fasciné par son sujet, dans ses deux versants : à la fois la lente disparition d'un peuple et le regard horrifié et écoeuré que l'homme blanc, supérieur, porte sur lui.
Bon, le fait est que tout le monde considère les Kaweskars comme l'une des civilisations les plus attardées, et puis je n'y connais rien. Mais la description qu'il en donne n'a pas de froideur, elle participe de cette expérience horrifiée, oh, comme ils sont sauvages ! comme ils sont sales ! comme ils sentent mauvais !
On voit là des Caphorniens au jardin d'acclimatation en 1881, ça soulève un peu le coeur. de voir des êtres humains même "attardés" traités comme ça (on ne pouvait pas leur foutre la paix sur leur ile ?).
L'aspect intéressant vaut donc pour la curiosité manifeste de l'auteur. Mais cette curiosité n'est vraiment pas gaie.
Même face à un peuple "primitif", moi je songe à ce que devait être cette vie de liberté presque animale, certes, mais une vie après tout. Evidemment, ces gens, observés par l'homme civilisé, devienne immédiatement sales, abrutis, etc, par contraste. Alors Jean raspail ne sombre certes pas dans la niaiserie ambiante qui consiste à tout idéaliser, ce qui est plutôt une bonne chose, mais il verse dans l'opposé :il se repait de cette sauvagerie.
Bon, allez, je l'ai assez dit. Ce qui est dommage, c'est que peu de gens se soucient de cette sorte de thème. Alors, c'est toujours bon à prendre.
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