lundi 21 novembre 2011

Rai-de-coeur, d'Emmanuelle Bayamack-Tam

Ce roman permet de poser une question qui me turlupine : comment un mauvais roman peut-il avoir des qualités ?

On voudrait juste détester le mauvais roman, mais il y a des cas où cen'est pas possible.

Rai-de-coeur raconte une histoire tirée par les cheveu à laquelle il est bien difficile de s'intéresser autrement qu'en espérant un dénouement complexe.


C'est l'histoire de Daniel, alias Nello, né en Afrique australe, dans un pays qui n'existe plus. Dans un « rest-camp » au milieu du bush. Grandi entre une mère grosse et un père passionné (surlesquels on aimerait ens avoir plus). ArriveSiri, fille du propriétaire du "rest camp", placide et molle. Arrive Keziah, un indigène de son âge. L'enfance se passe, et c'est là seule magie du roman : on esst dans cette Afrique, loij de tout, seuls, dans ce délicieux isolement que l'on peut trovuer au boutdu monde. Je n'ai pas de mots pour le décrire, l'auteur le fait sentir.
Or, Nello très proche de Siri, joue avec ses poupées etmet ses robes jusqu'au jour où par jeu, il embrasse, habillé en robe, le beau Keziah. Là, ça devient intéressant (je suis une lectrice bourgeoise). Le père est futieux, les pédés c'est mal. Keziah est chassé, le fils le retrouve, j'attends une histoire d'amour, moi, surtout que Keziah, qui va mourir s'il reste là, entraîne Nello à Paris. Le prétexte, c'est que Siri doit faire des études.
A Paris, Nello comprend qu'il aime Keziah qui le plante là brutalement. Il tue le temps en couchant vaguement avec Siri.
Puis, ils se retrouvent, Keziah a retrouvé une jeune fille apparue plus tôt dans le roman et envoie balader Nello, qui rentre dans son coin d'Afrique dont tous les noms ont changé, et puis il se réadapte et hop, c'est fini.
J'espérais une histoire d'amour, mais non.
En revanche, l'Afrique et surtout le côté cocon à l'écart du monde est très bien évoqué. Très bien. Ça me rappelle des souvenris non pas d'Afrique mais relatif à ma vie, à ce cocon que j'ai ressenti, tout à fait ailleurs. C'est pourquoi je trouve une qualité à ce roman raté.


vendredi 18 novembre 2011

Nos amis les Journalistes, de François Reynaert

Pitch : trois journalistes partent au Tourdistan pour rédiger un grand reportage sur le pays où il ne se passe jamais rien.

Le pitch est basique et pas palpitant, on pense à Scopp, d'Evelyn Vaughn, en moins bien, mais le roman vaut par ses portraits savoureux de journalistes en tous genres.

A lire absolument.

Le rédacteur en chef, ses humeurs, les nombreuses chroniques qu'il tient dans nombre d'emissions de télé ou radios, ce qu'il fait qu'il n'est jamais là. Ses idées à deux balles brillantissimes que tout le monde essaient de feindre de n'avoir pas entendus.

De petites perles : le brillant reporter qui fait jouer ses contacts avec les agences de presse russes pour avoir des billets, hors de prix, et c'est finalement le stagiaires de 3ème qui trouve un billet à prix raisonnables sur internet.

Quand le rédac chf a une idée, tout le monde baisse la tête, et fait de son mieux pour fuir... et aprfois il oublie.

Les vraies infos de ce petit monde sont les infos qui les concernent, mutations de l'un, etc, au fond ils se foutent des news et de l'actu.

Une journaliste correspondant à Paris d'un journal local, est en fait la maîtresse du député du coin. Le député craque pour une petite journaliste, lui fait des révélations, la journaliste les publie et c'est le drame. La maîtresse, journaliste attitrée, reprend la main en faisant croire au député qu'il s'est mis son parti à dos.




mardi 15 novembre 2011

Le planétarium, Nathalie Sarraute

Nathalie Sarraute est une représentante du nouveau roman, j'ai donc été réactionnairement très surprise de trouver une intrigue (mince) dans ce roman. Mais en fait on s'en fout, de l'intrigue.

Je la mentionne tout de même, parce que j'ai falli la perdre plusieurs fois : un homme, Alain Guimier, est embrouillé dans des relations socio familiales complexes, pitoyables, très années 50. Au passage, toutes ces interrogations et ses questions, ou celles de différents personnages, m'ont rappelé des paroles, idées, sujets de conversations entendus dans ma jeunesse, ma très grande jeunesse, avec mes parents. Donc, j'ai plutôt aimé cet aspect du livre. Les rapports entre les personnages, surtout dans ce qu'ils ont vieilli, m'ont plu : en me rappelant cette ambiance, ça m'a permis de comrpendre certaines choses, il me semble que je gagnerai à relire ce livre.

Bref, Alain Guimier est perdu dans ses relations sociales mais il ne aprvient pas du tout à s'en libérer, il en est prisonnier d'un façon assez exaspérante.

Le roman est raconté du point de vue de plusieurs personnages, jamais les même, on passe de l'un à l'autre. C'est d'ailleurs le problème. On se perd un peu (et c'est chiant). Donc, ce qui est perceptible sans casse tête, c'est jsute les pensées des gens, et ça c'est intéressant ; dès qu'on essaie de piger qui pense quoi et à propos de qui ça secomplique, mais on sent qu'on s'en fout, l'auteur s'en fout. Mais pas moi.

Bref, un roman brillant ET ennuyeux. A lire pour dire qu'on l'a lu, pour l'exercice. A partça, ça ne vaut rien, excusez moi, prendre les gens pour des cons, non.

lundi 14 novembre 2011

Qui se souvient des hommes, Jean Raspail

C'est le deuxième livre de Jean raspail que je lis, le premier étant un bizarre "Hurra Zara" que j'ai trouvé assez prétentieux.

Celui là est intéressant, mais limité.

L'aspect intéressant vient de ce que l'auteur s'attache, de façon un peu surprenante, à évoquer un peuple disparu au jourd'hui (ou quasiement), les Kaweskars, ou Alakalufs. Une entreprise louable, qu'il fait avec un grand respect des dits Alakalufs, mais sans cependant chercher à les faire passer pour plus "civilisés" qu'ils ne sont, voire en amplifiant tellement leur caractère non civilisés et la façon dont ils se détruisent et perdent toute dignité face aux hommes blancs qui tout à la fois les avilissent et les observent, qu'il s'exhale de ses pages le relent malsain que l'on peut avoir en regardant une plan infectée et putréfiée - qu'il est pourtant essentiel de regarder, pour apprendre.

On voit que Jean Raspail est fasciné par son sujet, dans ses deux versants : à la fois la lente disparition d'un peuple et le regard horrifié et écoeuré que l'homme blanc, supérieur, porte sur lui.

Bon, le fait est que tout le monde considère les Kaweskars comme l'une des civilisations les plus attardées, et puis je n'y connais rien. Mais la description qu'il en donne n'a pas de froideur, elle participe de cette expérience horrifiée, oh, comme ils sont sauvages ! comme ils sont sales ! comme ils sentent mauvais !

On voit là des Caphorniens au jardin d'acclimatation en 1881, ça soulève un peu le coeur. de voir des êtres humains même "attardés" traités comme ça (on ne pouvait pas leur foutre la paix sur leur ile ?).

L'aspect intéressant vaut donc pour la curiosité manifeste de l'auteur. Mais cette curiosité n'est vraiment pas gaie.

Même face à un peuple "primitif", moi je songe à ce que devait être cette vie de liberté presque animale, certes, mais une vie après tout. Evidemment, ces gens, observés par l'homme civilisé, devienne immédiatement sales, abrutis, etc, par contraste. Alors Jean raspail ne sombre certes pas dans la niaiserie ambiante qui consiste à tout idéaliser, ce qui est plutôt une bonne chose, mais il verse dans l'opposé :il se repait de cette sauvagerie.

Bon, allez, je l'ai assez dit. Ce qui est dommage, c'est que peu de gens se soucient de cette sorte de thème. Alors, c'est toujours bon à prendre.

dimanche 13 novembre 2011

Fonelle est amoureuse, Sophie Fontanelle

1. Très amusant. gai, espiègle, et raconté via un échange de mail, comme plein de romansde Sophie Fontanel.

2. Si l'on met ce roman en parallèle avec l'Envie (pas lu), c'est surprenant.

La Fonelle du roman est amoureuse d'un homme qui se refuse à elle parce qu'elle lui fait peur.
Dans l'intervalle, elle se pose toute sorte de questions marrantes mais couche avec pas mal de type pour s'occuper.

or, dans l'Envie, Sophie Fontanelle confesse qu'elle s'est trop livrée aux homems, à ce que j'ai compris elle faisait l'amour pas pour elle mais pour eux, ou pour des raisons sociales, ou aprce qu'elle avait appris ou s'était habitué à réagir comme ça: elle était dans un environnement socia professionnel ou il est attendu que l'on couche.

Or, ça se sent dans ce roman léger. Fonelle se moque de celles qui ne font rien, il est fun de coucher avec tout le monde, et c'est un peu suspect ou ridicule de ne pas le faire.

En fait, Fonelle a avec le sexe le rapport que nombre de mes relations ont avec l'alcool. Il est entendu qu'il ne faut pas boire trop, maissi tu ne bois pas, les gens te prennent vraiment pour une rabat joie, une trouble fête, une dinde, une coincée, malgré un discours en apparence tolérant et responsable. "Un verre, quoi, un seul" - et tu dois l'accepter, quitte à ne pas le boire mais le garder comme un alibi dans ton verre toute la soirée.

Des jours où je ne voulais pas boire, il m'est arrivé, pour qu'on me foute la paix, de vider mes verres dans les fleurs. Pour ne pas avoir à expliquer à trois personnes que je ne veux pas boire. Parce qu'elles vont se mettre en tète de me faire boire et ça va me prendre la tête pour rien.